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 LeSoir on 16.10.13

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PostSubject: LeSoir on 16.10.13   LeSoir on 16.10.13 Empty17th October 2013, 12:31

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Philippe Jaroussky : de Farinelli à Porpora

Serge Martin


Après Carestini, Philippe Jaroussky nous emmène chez le plus célèbre des castrats, Carlo Maria Broschi, dit Farinelli. On y rencontre son maître et père d’adoption Nicolas Porpora, le plus grand pédagogue de l’école de chant napolitaine, qui le façonna littéralement. Leurs vies s’entrechasseront ensuite, alternant moments d’éloignement et de rapprochement. C’est ce parcours que nous raconte en musique Philippe Jaroussky, au disque (Erato) et en concert (à Bozar mardi prochain).


Comment en êtes-vous arrivés à ressusciter Farinelli ?


Je craignais sa virtuosité diabolique, mais je me suis intéressé à Porpora et ai côtoyé naturellement certains airs écrits pour Farinelli. J’ai alors pu constater qu’ils contenaient des pépites très éloignées de la démonstration gratuite. Et j’ai décidé de leur consacrer un programme.


N’a-t-on pas une idée un peu fausse des castrats ?


Le grand public a un goût parfois voyeuriste pour ces enfants des « diaboliques chaudronniers ». L’art des castrats est d’abord le résultat d’un enseignement de haut vol. S’ils ont disparu, c’est d’abord parce que ces écoles ont disparu. Leur vocalité résultait de l’apprentissage d’une technique redoutable. Le jeune Broschi commence à travailler avec Porpora sous la protection de la famille Farina (d’où on nom de scène) bien avant d’être castré. Ce n’était d’ailleurs pas un garçon doué vendu par une famille dans le besoin : il appartenait à une famille de la petite noblesse. Quand l’opération est réalisée, son père vient de mourir et il est probable que Porpora, qui devient un peu son père de substitution, ait influencé la décision de pratiquer l’opération. Prodigieux pédagogue, il ne pouvait résister à l’envie de présenter un produit exceptionnel de son enseignement.


Pourquoi Porpora ?


Ce choix s’explique par l’intérêt considérable actuel pour l’école napolitaine. Porpora y est incontournable. Il est devenu tellement célèbre que le « Théâtre de la noblesse » l’appelle à Londres (avec Farinelli) pour concurrencer Händel. On doit aussi comprendre l’ambiance dans laquelle se passaient ces soirées où le public entrait et sortait du théâtre, parlait et se divertissait des intermèdes bouffes entre les actes de l’opera seria ! Ce dernier obéit à une architecture secrète très subtile. Les livrets jouaient donc un rôle important. Ils étaient souvent réutilisés (plus de 80 fois pour Atarserse que je viens d’enregistrer). Le public connaissait les textes par cœur : il attendait ce qu’un compositeur allait en faire.


Comment décririez-vous Farinelli ?


C’est d’abord un immense musicien aux ressources virtuoses diaboliques. Il s’est certes abandonné à des excès de pyrotechnie vocale. Je n’ai choisi que des airs qui, au-delà de leurs difficultés, apportaient quelque chose aux personnages. Mais j’ai aussi voulu faire sentir l’amour et le respect profond que Porpora témoignait pour son élève qu’il connaissait mieux que quiconque et pour lequel il écrivit quelques-unes de ses pages les plus poignantes.


Quelle impression vous laissent les deux duos que vous chantez avec Cecilia Bartoli ?


Celle de moments merveilleux passés avec une grande professionnelle. Quand nous chantons ensemble Placidetti zefiretti, quelque chose de magique se passe. Elle a un timbre de femme avec des couleurs et une technique vocale plus éthérée, moins charnue : je me demandais ce qu’allait produire notre rencontre. Et bien ces valeurs opposées se sont écoutées et associées dans ce qui est devenu un véritable dialogue d’anges où on ne sait plus qui chante quoi.


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